Comment modifier vos papiers d'État ?
Les papiers officiels sont les plus difficiles à modifier. C'est une bataille qui peut durer longtemps.
Soit vous acceptez les conditions misent en place par l'État français il est exigé un certificat prouvant que vous êtes bien atteint(e) de transsexualisme (ce qui est pour la pluspart des cas faux) et une preuve que vous avez bien subi(e) une stérilisation chirurgicale (vaginoplastie pour les filles ou hystérectomie et annexectomie pour les garçons) pour un changement des mentions de sexe et prénom sur votre état civil. Cette procédure prend en moyenne 6 mois à un an suivant les tribunaux.
Si vous êtes une personnes transgenre, cela vous obligera à mentir ou à simuler, parce que c'est ce que l'État français et les psychiatres qu'il rémunère vous demanderont ! N'oubliez pas que, jusqu'à présent, seules les personnes qui se proclament ou se font passer pour malades mentales, de gré ou de force (quand on est obligée d’avoir des papiers adaptés pour trouver un job, on n'est pas libre !), sont susceptible d’obtenir leur changement d’identité.
En effet, si vous annoncez que vous avez fait votre transition librement en tant que personne transgenre, que vous l'avez décidée seule, parce que le rôle féminin (ou masculin) correspond mieux à votre personnalité, on considèrera probablement que vous violez la loi sur l'indisponibilité des personnes (pour résumer : votre corps appartient à l'État et non à vous ! Eh oui...). Et on risque de vous refuser le changement d'identité ! [1]
Une transgenre équilibrée est donc poussée par la jurisprudence à fournir au Tribunal de grande instance un certificat de psychiatre la déclarant atteinte d'un pseudo « trouble d'identité de genre » (le fameux « transsexualisme », répertorié dans les listes des troubles mentaux), des certificats de complaisance attestant qu'elle jouait toute petite à la poupée (même si elle veillait à ne jamais le faire !), et le pire : un certificat médical garantissant sa stérilisation (élément qu'on trouve hélas presque toujours valorisé dans les jugements et même dans des textes officiels de la Communauté européenne !).
Obtenir un changement d'identité sans être stérilisée (donc castrée chirurgicalement : c'est cela qu'exige l'État français pour modifier notre identité !), c'est donc impossible à notre connaissance, ou presque (même si rien ne s'y oppose légalement !). En attendant que nos actions, en cours, fassent avancer ce dossier, il vaut mieux le savoir pour choisir sa tactique judiciaire (quand on besoin de papiers d'identité pour trouver un travail, il faut réfléchir à ses choix). Quand l'État nous donne le « choix » entre la vérité et l'aide sociale ou le mensonge et des papiers, qui jugerait une Trans qui se « débrouille » en mentant à l'État français, à ses institutions et à ses réseaux transphobes ?
Voici les possibilités qui s'offrent à vous :
Procédure de changement d'identité au Tribunal de grande instance
C'est la plus décisive car elle a pour finalité une modification de votre acte de naissance. Il vous faut un avocat, et une fois le changement d'identité acquis, vous pouvez faire modifier tous vos documents.
Procédure de changement de prénom au Tribunal de grande instance
C'est la plus simple.
Et cela vous permet de modifier la plupart de vos papiers et de l'opposer sans récriminations possibles à tous vos interlocuteurs !
Exemple simple : si la mention du sexe est présente (comme sur le passeport ou la carte nationale d'identité), vous ne pourrez pas la modifier. Ces pièces fournies par l'État français continueront à vous désigner comme Trans...
En revanche, le changement de prénom vous permet de disposer de nombreux documents qui protègeront votre vie privée et serviront de pièce d'identité dans la plupart des cas, comme le permis ou la carte d'électeur. La civilité n'ayant qu'un statut déclaratif, vous pourrez aussi faire modifier toutes vos factures, tous vos intitulés, et d'autres documents comme la carte grise...