Parti Socialiste
Analyse de la contribution incriminée :
La contribution propose la mise en place d'un « protocole général, complété par un protocole additionnel ». Le texte précise ensuite que les « patients » (sic !) « doivent bénéficier du libre choix de composer leur équipe d'accompagnement ». Or qu'est ce qu'une soi-disant « équipe d'accompagnement » ? Une troïka composée d'un endocrinologue, d'un chirurgien, et... d'un psychiatre ! Pour ceux qui ne voudraient pas comprendre la nature répressive de ce texte, la contribution précise que « le suivi médico-psychologique est pris en compte dans le protocole »... Voilà ce que réclament contre la communauté trans quelques-unes des personnalités socialistes les plus médiatiques du pays, comme Bertrand Delanoë, qu'on aurait pensé plus tolérant à l'égard du T du sigle LGBT !
La contribution prétend également instaurer contre les trans un « dispositif cohérent, contrôlé et acceptable par toutes les parties ». Comment mieux dire que les responsables socialistes signataires du texte refusent aux personnes trans le droit le plus élémentaire de gérer elles-mêmes leurs choix de vie ? Monsieur Delanoë accepterait-il pour sa propre vie un « dispositif cohérent, contrôlé et acceptable par toutes les parties » ? Les transsexuel(le)s, pas plus que les homosexuels, n'accepteront que d'autres qu'eux-mêmes décident de leur vie !
La contribution propose enfin de réprimer les personnes trans qui n'accepteront pas un contrôle social aussi indigne et attentatoire aux Libertés. Le texte évoque en effet l'obligation d'accepter ce « protocole » indigne pour l'attribution de papiers d'identité : « Dès lors qu'une personne s'est engagée dans un protocole général, le Tribunal de Grande Instance autorisera [...] » ... Comment mieux dire que tous ceux qui, comme nous, refuseront cette mise sous tutelle, devront renoncer à tout espoir de modifier leurs papiers d'identité et de bénéficier ainsi au droit à la vie privée reconnu par la Résolution du Parlement Européen du 12 septembre 1989 sur la discrimination dont sont victimes les transsexuel(le)s ?