L'État français
La transphobie, c'est évidemment l'État français qui l'organise, qui la diffuse, qui la promeut...
Mais, si l'on ne dévoilait pas les mécanismes de la transphobie « républicaine », on pourrait croire qu'il s'agit de simples « dysfonctionnements »... Et pousser les Trans à incriminer les fonctionnaires de base qui seraient responsables de tous nos maux !
Certes, nous rencontrons tou(te)s, ici ou là, tel ou tel petit chef transphobe ravi de pouvoir exprimer sa haine de la différence et de s'en prendre impunément (croit-il...) à une communauté qui ne bénéficie pas de la nouvelle loi anti-discrimination. Tiens, tiens... Pourquoi donc l'État français, et le gouvernement UMP de l'époque (Bonjour, monsieur Raffarin !), nous ont-ils délibérément sortis de la loi ? Et sous quel prétexte ? Nous allons y revenir car c'est éclairant sur les mécanismes d'État mis en place par nos élites « républicaines »...
Le système de transphobie d'État :
Verrouiller le système en maintenant la loi sur « l'indisponibilité des personnes »...
C'est l'État français qui s'appuie sur la loi sur « l'indisponibilité des personnes », une loi archaïque que les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, se sont bien gardés d'abolir ! Hallucinante survivance de l'époque napoléonienne, ce texte fait de l'État le maître des corps de tou(te)s les Françai(e)s ! Il suffit d'être trangenre pour le découvrir...
Refuser tout dialogue en organisant la pathologisation de la différence.
Éradiquer 1 notre communauté par une organisation systématique de la discrimination transphobe.
1 À ceux qui trouveraient le terme excessif, rappelons que l'un des sens du mot éradiquer, selon « Le Petit Robert », c'est « faire disparaître totalement »... Faire de la trans-identité une pseudo « maladie mentale », briser psychiquement par les expertises psychiatriques et génitales, plonger dans la dépression, pousser au suicide ou à la prostitution non choisie, stériliser en masse notre communauté (condition sine qua non actuellement du changement d'identité !), c'est bien se livrer à une tentative d'éradication.
Ayant subi tout ou partie de ces avanies, les survivantes s'empressaient de plonger dans la clandestinité en se faisant ensuite passer pour des femmes génétiques. La honte et le silence comme ultime destin pour ceux que la psychiatre Colette Chiland appelait en 2006 « les transsexuels calmes, bien élevés et cachés » qui acceptaient de « poursuivre leur vie dans l'ombre de la société normale » ! Ces temps, heureusement, s'achèvent et la communauté transgenre s'organise...