Mise à jour : 31 octobre 2011
Association nationale transgenre
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L'association : Qui sommes-nous?

Comprendre les enjeux pour mieux agir !

Pour l’égalité, au nom des valeurs républicaines : des propositions concrètes pour le législateur

Les questions de santé : arrêter les maltraitances et respecter les personnes trans-identitaires

Ouvrir les yeux sur une maltraitance idéologique

Le sujet concernant la santé est très brûlant dans la communauté trans-identitaire, car jusqu’ici ces personnes sont sujettes à des situations de maltraitance, d’irrespect, voire parfois d’humiliations par le système de santé français, en particulier par des « équipes officielles » qui organisent systématiquement la castration chimique des personnes qui se soumettent à leurs protocoles, et ce dans un cadre médico-juridique fixé par le Ministère de la Santé.

Heureusement, des médecins ne se reconnaissent pas du tout dans cette répression médicale des personnes trans-identitaires et suivent leur santé dans le cadre respectueux que toute personne qui vient consulter est en droit d’attendre.

Enfin, il est tout à fait inadmissible que les personnes transgenres ne figurent dans aucune enquête nationale, ni campagne de prévention du SIDA et des IST (Infections sexuellement transmissibles) effectuées par les organismes publics. Pire : en imposant aux femmes transgenres le maintien du numéro de sécurité social initial (1), les Caisses d’Assurance Maladie les excluent délibérément des campagnes de dépistage gratuit du cancer du sein.

Trans Aide ( Association nationale transgenre) propose

Que le corps médical accepte qu’une personne puisse assumer une identité de genre différente de celle qui lui est attribuée à la naissance au vu de ses organes génitaux. Et ce, en dehors de tout cadre pathologisant.

Nous demandons donc que la HAS revienne sur les dispositions préconisées par son dernier rapport « Situation actuelle et perspectives d’évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France » en date d’avril 2009 , et en particulier :

  • La réduction de la population trans-identitaire aux personnes transsexuelles, inexacte et qui oublie délibérément la majorité que constituent les personnes transgenres ;
  • La mise en place de protocoles de soins intégrant la stérilisation chimique, imposée à toutes les personnes désirant assumer un genre différent de leur sexe biologique ;
  • L’obligation de passer par ces protocoles liberticides pour obtenir un changement d’état civil.

Toutes ces recommandations de la HAS au Ministre de la Santé sont contraires aux recommandations du Commissaire aux droits de l’homme au Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, « Droits de l’homme et identité de genre » (Ce document figure en Annexe).

Nous demandons que les personnes trans-identitaires ne soient plus exclues des enquêtes et campagnes de prévention concernant les problèmes de santé publique (VIH, autres IST, cancer du sein, etc.)

Personnes transsexuelles, en demande d’un parcours de soins : une discussion doit s’engager avec le Ministère de la santé

Trans Aide est bien consciente que des personnes sont en souffrance psychologique et en détresse sociale. Tout le monde n’est pas égal lorsqu’il s’agit de supporter les discriminations. Sans parler de la transphobie quotidienne caractérisée par des insultes et des actes de violence. Face à un environnement hostile, sans aucune protection des institutions (la transphobie ne figure pas dans les lois anti-discriminations), confrontées à des équipes médicales qui ne reconnaissent leur l’identité de genre qu’une fois opérées, certaines personnes se définissent comme transsexuelles et disent souffrir d’un trouble de l’identité de genre.

Elles centrent leur transition sur des transformations corporelles (allant parfois jusqu’à l’auto-mutilation) pour demeurer dans la binarité sociétale sexe / genre. Leur but final est d’obtenir, à tout prix, une opération génitale, non par choix, mais pour mettre fin à leur souffrance et se sentir du sexe auquel elles disent avoir toujours appartenu.

Trans Aide ( Association nationale transgenre) propose

Nous demandons à ce qu’un dialogue réel s’ouvre entre les associations de personnes transsexuelles et la HAS pour discuter d’un dispositif permettant d’aider ces personnes à assumer un genre différent de leur sexe biologique.

Nous demandons que soit mis à disposition des personnes transsexuelles qui le réclament des parcours de soins les respectant et répondant à leurs attentes, qu’il s’agisse de les aider à établir leur auto-diagnostic ou de faciliter leur accès aux modifications corporelles qu’elles jugent vitales.

Les modifications corporelles demandées par les personnes transsexuelles, en particulier leurs opérations, doivent être effectuées dans un cadre respectueux des demandes des personnes concernées et de la prise en compte des souffrances psychologiques induites par leur propre perception.

Les traitements hormonaux doivent pouvoir être prescrits librement, suivant les attentes des personnes transsexuelles, en fonction de leur état de santé général.

Personnes transgenres : la liberté d’assumer leur identité de genre doit être respectée

La population transgenre, contrairement à la population transsexuelle, ne demande qu’une acceptation sociale afin d’assumer son genre.

C’est pour faciliter leur acceptation et leur insertion sociale, que certaines personnes transgenres sont en demande de traitements hormonaux substitutifs (THS) pour avoir un « passing » permettant d’assumer leur genre sans heurts dans notre société, actuellement organisée autour d’une identité sexuelle restrictive, et qui commence tout juste à découvrir la diversité du genre.

Il est donc nécessaire que ces THS soient prescrits dans le cadre d’un suivi de santé ordinaire, respectueux de la personne, de son état de santé et de son libre-arbitre.

Les personnes transgenres demandent simplement au système de santé de ne plus considérer la diversité du genre comme une pathologie. Ce n’est pas au Ministère de la Santé de surveiller et de contrôler la diversité des identités de genre, et encore moins d’organiser, dans le cadre de l’hôpital public, des stérilisations chimiques et chirurgicales destinées à l’obtention du changement d’état civil.

Trans Aide ( Association nationale transgenre) propose

Que les personnes transgenres qui le désirent – et plus généralement l’ensemble de la population trans-identitaire – puissent avoir accès au THS dès que celles-ci ont décidé d’assumer leur genre. Cette prescription ne doit tenir compte que de l’état de santé des personnes concernées ; il s’agit ici d’un simple suivi médical, généralement assuré par des médecins généralistes parfaitement habitués à suivre les THS.

C’est aux femmes transgenres concernées de choisir le type de THS (en aucun cas, la castration chimique ne doit être imposée !), même si nous recommandons d’utiliser, comme les femmes ménopausées, des produits bien connus et largement testés (oestrogènes et progestérone naturels).

En ce qui concerne les hommes transgenres, l’accès à la testostérone doit être facilité.

C’est d’ailleurs ce cadre, défendu depuis sa création par Trans Aide et de nombreuses autres associations en Europe, comme Genres Pluriels en Belgique par exemple, que le Commissaire aux droits de l’homme au Conseil de l’Europe, M. Thomas Hammarberg, a choisi dans ses recommandations .

 

Suite du chapitre

Comprendre les enjeux pour mieux agir
Les questions de santé
Les questions juridiques
Conclusion
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