Comprendre les enjeux pour mieux agir !
La République française discrimine les personnes trans-identitaires
Des propositions respectant la diversité des personnes trans-identitaires.
Personnes transgenres, personnes transsexuelles, personnes intersexuées : des rapports fondamentalement différents avec l'identité sexuelle et l'identité de genre !
On reproche parfois à Trans Aide de vouloir « diviser » la population trans-identitaire en utilisant des définitions et des termes différents à propos des personnes transsexuelles et des personnes transgenres. C'est bien évidemment faux. Faire la différence ne veut pas dire opposer mais au contraire respecter chacun et chacune dans sa propre définition de son identité sexuelle et de son identité de genre.
Notre association constate une réalité
Certaines personnes trans-identitaires centrent leur trans-identité sur le corps tandis que d'autres centrent leur trans-identité sur une acceptation sociale.
Certaines personnes trans-identitaires pensent être "des femmes dans un corps d'homme" ou "des hommes dans des corps de femme"; d'autres au contraire, disent que ce sont des mâles assumant un genre féminin (et vice-versa pour les garçons).
Certaines personnes restent attachées à la binarité des sexes et des genres, d'autres ont dépassé cette binarité en assumant une identité de genre différente de leur sexe biologique (indépendamment de la nature de leurs organes génitaux).
Ces modes de pensée, fondamentalement différents, sont tout aussi respectables. Personnes transgenres, personnes transsexuelles, personnes intersexuées ont le droit d'avoir les moyens d'assumer leur genre et leur sexe selon leurs attentes, leur ressenti. La trans-identité n'est pas une maladie, mais les souffrances corporelles de certaines personnes transsexuelles qui n'ont pas rompu avec la binarité sexe/genre doivent être prises en compte par l'État en offrant le choix de suivre une voix médicale respectueuse.
Ainsi, la différence entre personnes transsexuelles et personnes transgenres n'a rien à voir avec une quelconque différence de chirurgie génitale (il y a des personnes transsexuelles non opérées et des personnes transgenres opérées) ou de traitement hormonal, elle dépend du ressenti de la personne par rapport au binarisme social qui impose un modèle comportemental et corporel pour chaque sexe / genre. Certaines personnes y adhèrent totalement, d'autres pas du tout.
Celles et ceux qui adhèrent à la binarité, les personnes transsexuelles, se voient obligées de passer par des processus médicaux pour valider leur trans-identité, et par des opérations chirurgicales principalement génitales pour mettre « en conformité leur corps » et vivre dans leur « nouveau » sexe.
Celles et ceux qui n'adhèrent pas à cette binarité, les personnes transgenres, n'ont pas besoin de validation de leur identité par qui que ce soit et n'ont pas besoin non plus d'avoir une opération génitale pour vivre leur genre (cela relève de leur vie privée, et non sociale). Elles souhaitent cependant elles aussi, pour bénéficier d'une insertion sociale normale, le droit au changement d'état civil.
La diversité de la trans-identité : un schéma pour mieux comprendre