Selon la direction de l'École...

Une solution en vue pour l'infirmière Trans, stagiaire à l'IFSI Georges Daumézon (59)

Un heureux dénouement semble en cours, selon la Direction de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers Georges Daumezon (à Saint-André, près de Lille) que nous venons d'avoir au téléphone ce 23 octobre 2008...

Les faits...

Une infirmière stagiaire à l'IFSI Georges Daumézon s'est trouvée confrontée en cette rentrée aux problèmes habituels des personnes Trans en cours de formation, dûs au décalage entre l'apparence et l'identité administrative : identité sur les fiches de paie, les feuille d'appel, les fiches de liaisons avec les établissements accueillant des stagiaires et de tenue par exemple... Ces décalages peuvent, si aucun effort d'intégration n'est fait, déboucher sur une exclusion de fait du travail !

Les responsables de cette situation ? L'état français et mademe Roselyne Bachelot, ministre de la santé !

La ministre de la santé, qu'on a connue mieux inspirée lorsqu'elle a été la seule députée RPR à voter en faveur du PACS, n'a pris aucune mesure en faveur des personnels Trans de son ministère, en particulier les stagiaires, les plus exposés aux discriminations du fait de leur statut de non-titulaires. Pourtant, il serait simple d'adresser à ses services, et en particulier aux structures de formation dépendant de son ministère, une note attirant leur attention sur la nécessité de respecter l'identité de genre des personnels en formation...¹

Les nouvelles propositions de l'IFSI

En attendant, il est cependant possible de faciliter la vie quotidienne des personnes Trans, partout où les Directions le décident, puisqu'aucun texte ne prévoit (encore heureux, nous dira-t-on !)de statut discriminatoire pour les personnes Trans...
En l'absence de législation sur la question Trans, le bon sens et l'ouverture d'esprit doivent prévaloir sur les rigidités. Et tout doit être mis en œuvre pour empêcher que la moindre discrimination, voulue ou de fait, ne vienne perturber le déroulement d'une formation.

Une réunion s'est donc tenue entre la direction, l'infirmière stagiaire concernée et les représentants de l'association LGBT lilloise à qui elle avait demandé de l'assister.
Selon le secrétaire général de l'IFSI Georges Daumézon, avec qui nous nous sommes longuement entretenus, c'est une solution de terrain et le bons sens qui devraient prévaloir. Une solution acceptée par toutes les parties. L'IFSI a donné, nous dit-on dit, son accord pour que l'infirmière stagiaire puisse étuder dans des conditions conformes à la fois au bon fonctionnement de l'école et au respect de son identité de genre, qu'il s'agisse du port d'uniforme féminin ou de l'utilisation systématique de sa civilité et de son prénom d'usage.

Trans Aide espère que ces engagements seront suivis d'effet et rapidement confirmés par l'étudiante qui, légitiment inquiète, avait lancé une pétition de soutien sur le Net. Il va de soi qu'elle doit pouvoir désormais étudier sans subir la moindre tracasserie administrative. Afin qu'elle devienne, comme toute sa promotion, l'une de ces infirmières dont notre santé a tant besoin !

Les valeurs humanistes prônées par les IFSI en sortiraient renforcées.

1. Dans ces conditions, nous avons les plus grands doutes sur le sérieux de la « concertation » actuellement organisée par le ministère de la santé...

 

Trans Aide octobre 2008