Licenciement transphobe...
Par délibération en date du 18 février 2008, la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité), prend enfin clairement position contre un licenciement transphobe. C'est une première et donc un évènement considérable pour les personnes Trans, parfois victimes de discriminations au travail lorsqu'elles annoncent leur transition...
Cette délibération ouvre la voie à de nombreuses procédures judiciaires et amènera certains chefs d'entreprises et DRH transphobes – certes très minoritaires – à réfléchir à leur attitude à l'avenir...
C'est aussi, de fait, un coup dur porté aux pratiques scandaleuses de l'État français à l'égard de nos communautés. La HALDE ne peut en effet pas condamner les discriminations dans le privé et ne pas exiger de l'État qu'il démantèle son sytème de discriminations transphobes.
De plus, en appelant naturellement Clarisse par le prénom qu'elle s'est choisie et en respectant sa nouvelle civilité, la HALDE, dans sa délibération, fait exactement le contraire de l'État français qui harcèle délibérément ses fonctionnaires qu'il appelle systématiquement « monsieur » s'il s'agit de femmes Trans, ou « madame » s'il s'agit d'hommes Trans, et ce pendant des années, avec acharnement (fiches de paie, avis de notation, notifications de carrière, courriers officiels, envois au domicile de courriers des ministériels... La totale !), pour les briser psychiquement. En vain désormais, car la communauté transgenre a engagé un combat collectif qui ne s'arrêtera que par la fin de cette transphobie d'État !
Voici le texte intégral de la délibération de la HALDE