Épilation, en savoir plus !
Les personnes transgenres féminines sont confrontées à une ennemie sournoise, persistante, qui amène parfois les plus fragiles à s’imposer des anti-androgènes dangereux et destructeurs pour en venir à bout : la pilosité !
Tout le monde n’est pas à égalité face à ce stigmate social que sont les poils, notamment au visage. La difficulté de s’en débarrasser dépend bien sûr de l’âge, mais aussi de la peau et de notre patrimoine génétique. Il y a cependant des solutions qui permettent de répondre à ce problème sans remettre en cause notre santé.
Ci-dessous vous pouvez voir un schéma montrant le cycle de vie d’un poil. Il est très important de s’en souvenir car il explique beaucoup de choses concernant l’efficacité des moyens d’épilation.
Quand on s’assume pleinement au genre féminin, on se rencontre que le premier point à résoudre est, au nom du "passing", de réduire la pilosité visible dans nos interactions sociales.
Si, en réalité, la pilosité régresse naturellement avec les hormones, ces dernières ne détruisent cependant pas les poils mais les affinent comme dans le cas d'une femme biologique. Par contre, pour la pilosité faciale, rien n'y fait. Il faut alors faire des séances de laser (pour les poils noirs) et, si besoin est, de l'épilation électrique(pour les poils plus clairs et les peaux plus foncées).
L'épilation est ainsi essentielle pour le « passing », pour le bien-être des personnes transgenres féminines. C'est un élément majeur pour l'insertion sociale. C'est sans doute pour cette raison que, malheureusement, c'est l'acte médical qui est le moins bien remboursé, voire pas du tout… Ce qui a pour conséquence de "promouvoir" les équipes officielles et leur médicament "miracles" et dangereux pour la santé : l'Androcur.
Il ne faut surtout pas oublier qu’il faut un certain nombre de séances d'épilation laser pour se débarrasser définitivement des poils, des fois une vingtaine de séances sont nécessaires. Mais plus on est jeune, plus ce sera rapide, la testostérone n'ayant pas encore fait son œuvre !
On vous met cependant en garde contre beaucoup de centres d’épilations laser qui multiplient les séances rapprochées alors que cela ne sert à rien. Le cycle du poil est ce qu’il est (voir notre schéma en début de page) et, pour un maximum d’efficacité, c’est à dire réduire le plus possible de poils lors d'une séance, il faut au minimum deux mois voir trois entre chacune d'elles.
Quand on met bout à bout le coût des séances d’épilation, on arrive vite au budget le plus important que vous aurez sûrement à débourser. Donc espacer les séances du fait du cycle de pousse du poil permet aussi d’étaler un budget dont tout le monde ne dispose pas.
Généralement l’épilation du visage est la première des actons à faire au regard de sa durée, bien avant de commencer le THS dont les effets sont bien plus rapides.
Petit rappel,il existe deux catégories d’épilation.
- l’épilation temporaire : A la cire tiède ou chaude (on y ajoute le rasoir à main ou électrique, pour les finitions ou l’entre-deux) ;
- l’épilation dite définitive : Électrique (pour les poils blancs) ou au laser.
Le choix du mode d’épilation dépend bien sûr de la zone du corps à traiter, de la quantité de poils à éliminer, du type de peau que vous possédez, et du budget dont vous disposez…
Il faut, pour commencer, en finir avec une idée reçue, délibérément véhiculée par ceux qui tentent de vous imposer la castration chimique : les anti-androgènes sont destinés à soigner les cancers de la prostate, à castrer les délinquants sexuels… mais pas à éliminer définitivement une pilosité ! L’épilation dite définitive, c’est le laser ou l’épilation électrique !
Chez les personnes qui utilisent souvent à cet effet des anti-androgènes (en particulier donc l’Androcur®), on note certes une diminution rapide de la pilosité corporelle mais pas celle du visage alors même que c’est ce que tout le monde remarque en premier lieu... Un mauvais point pour le "passing". Malheureusement il faut aussi noter que la disparition des poils due à ce "médicament" n’est en fait que temporaire. Ils repoussent en partie lorsque le traitement est interrompu. Pour finir, le prix est lourd à payer pour un simple problème de poils : diminution ou disparition de la libido, effets importants et généralement durables sur le fonctionnement du foie, effets psychiques notables (souvent, hélas, sans que la victime s’en aperçoive ).
De son côté, la prise d’œstrogènes, parfois avec un ajout de Finastéride, ralentit la pousse des poils et ceux-ci deviennent plus fin. Il est à noter que les poils du visage ne sont pas touchés par cette « régression ». Et comme on l’a vu précédemment, la pilosité revient aussi à l’arrêt de la prise, même de façon atténué !
Quand aux effets de la prise de Progestérone naturelle, elle peut de façon notoire remplacer l'Androcur et son Acétate de cyprotérone, en ayant aucun des effets secondaires de ce dernier.lorsque le castrateur chimique est pris à long terme
Conclusion ? La pilosité se combat en grande partie par l’épilation ! Et cela peut être aidé par la prescription d'hormones qui ne sont pas nuisibles à notre santé. Enfin, n'oubliez pas que les femmes cisgenres ont aussi des poils. Les instituts d’esthétique ne sont pas si nombreux par un hasard…
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Il n’y a en fait que deux solutions efficaces pour éliminer la pilosité faciale définitivement, ou peu s’en faut (médicalement le recul avec le laser n’est pas assez important pour dire que c’est définitif à 100%, mais cela s’en approche) :
– l’épilation au laser, surtout pour les poils foncés sur peau claire ;
– l’épilation électrique pour les autres cas (poils blancs, peaux noires).
En fait, on commence en premier par des séances de laser, puis ensuite on passe à l’épilation électrique pour les derniers poils récalcitrants et les plus mal placés (menton, mâchoire).
Pour la méthode laser, le nombre de séances dépend évidemment de la quantité de poils à éliminer. Cela oscille en moyenne entre 15 et 20 séances, moins si vous avez une pilosité faible, parfois nettement plus si elle est rebelle. Il est fortement conseillé d’aller voir un(e) dermatologue qui pratique ce type d’épilation afin d’obtenir une efficacité maximum, et surtout vous offre une meilleure garantie au niveau de la santé.
Normalement, le dermatologue doit regarder votre type de peau, vous informer sur le type d’appareils qu’il ou elle utilise, sur quels types de poils cela va agir et l’espacement entre les séances, ainsi que ses tarifs par séance. L’épilation du visage est assez douloureuse, surtout au tout début, voire très douloureuse pendant la séance (chez nous aussi, il y a des douillettes et des dures… C’est donc très subjectif) mais la sensation de brûlure disparaît rapidement. Seules restent les marques rouges au niveau des follicules des poils atteints par le faisceau laser ; elles disparaissent aussi au bout de deux, trois ou quatre jours. Les poils tombent une semaine après la séance.
L’espacement entre chaque rendez-vous est d’environ six semaines ; il faut absolument éviter de s’exposer au soleil après une épilation laser et si possible appliquer de la crème « écran total » le temps de la cicatrisation. L'automne et l'hiver sont donc les bienvenus...
Il faut savoir que les tarifs pratiqués sont très variés. Une séance laser de base pour une épilation du visage est environ à 100€. Tout tarif dépassant 120€ doit être considéré comme excessif (même si le praticien est libre de fixer ses honoraires).
Pour une épilation électrique, il faut compter aussi compter environ 15 à 20 séances au minimum, souvent beaucoup plus. Ce type d’épilation dure plus longtemps, car au lieu de traiter par zone comme avec le laser, le traitement se fait poil par poil. Et le médecin vous les retire à la pince à épiler…
Il faut le rappeler, la pilosité de ces deux zones du corps ne va pas sensiblement changer ni en quantité ni de l’apparence du fait des traitements hormonaux. Là encore, soyez zen, les filles : si nos sœurs cisgenres s’épilent souvent le maillot, ce n’est pas pour des prunes.! Donc pas de panique. Il faut ne pas oublier de bien définir la priorité dans les parties du corps à épiler au regard de son « passing » !
Pour les MtF, l’épilation des organes génitaux est parfois demandée par des chirurgiens lors d’une vaginoplastie (par exemple, en France, certains en Thaïlande ou à Gand). Et c’est à la charge de la personnes transgenre avant l’opération. Et si cette épilation est de mauvaise qualité, cela vous laissera des poils dans le néo-vagin ! Donc prévoir ce surcoût si l’on a choisi d’opter pour ces équipes...
En revanche, d’autres chirurgiens – en particulier en Asie – ne vous demanderont rien à ce sujet : l’épilation nécessaire est effectuée lors de l’opération génitale.
Bien se renseigner donc et poser les bonnes questions aux chirurgiens permettront d’éviter des désagréments.
Malheureusement la nature n’a pas agi de façon préventive pour les MtF et certaines se retrouvent avec plus ou moins de poils à faire disparaître sur les jambes, mains, bras, torse et dos. Il faut donc s’armer de patience et commencer, pour l’épilation dite définitive, par les zones qui mettent directement en jeu votre "passing" quotidien (et n’oubliez pas que ce ne sont pas les mêmes zones qu’on montre en été et en hiver !) et pratiquer l’épilation temporaire, beaucoup moins onéreuse, pour les parties du corps moins visibles.
On n'oublie pas que les poils s'affinent au fur et à mesure de la prise du traitement hormonal et aident aussi à réduire la pilosité en parallèle.
Il n’y a cependant pas de solutions miracles là non plus et chacune devra composer avec son quotidien et son compte en banque.
Nous ne sommes bien évidemment pas satisfaite par les modalités de remboursement de cet acte médical qui de fait défavorise une fois de plus les moins fortunées. La Caisse d'Assurance Maladie est là aussi à la traîne concernant la prise en charge de la santé des personnes transgenres. Il est cependant parfois possible d’obtenir des remboursements mais ils ne sont pas à la hauteur des frais engagés généralement.
Les prises en charge par les CPAM et mutuelles concernant les actes liés à l'épilation sont sinon inexistantes, du moins inégales pour ne pas dire souvent faibles.
Si vous pouvez obtenir une Affection Longue Durée (ALD), l’épilation peut être prise en charge au moins en partie dans ce cadre.
Le budget épilation est en général donc le plus important dans une transition vers le genre féminin. Et c’est un passage pratiquement indispensable car la société a du mal encore à accepter les personnes féminines à barbe.
C’est aussi un traitement long qu’il ne faut pas prendre à la légère, que ce soit sur le plan médical ou vis-à-vis de son entourage quotidien, surtout lorsqu’on n’a pas encore fait son « coming out ». Donc, avant de passer comme on dit «full time» – et d’annoncer votre trans-identité – pensez à prendre en compte les délais à partir du moment où vous considérez que votre pilosité est acceptable pour votre" passing".
